Né en 1947, issu d’une famille de deux garçons, Michel Collette a exprimé dès son enfance le désir de devenir médecin un jour. Ce rêve ne le quitta jamais et, après ses humanités greco-latines réalisées en grande partie à l’institut Saint-Louis à Bruxelles, il s’inscrit en 1964 à la faculté de médecine de l’université de Louvain, (encore située à Leuven à l’époque), d’où il sort en 1971 avec le titre de docteur en médecine obtenu avec grande distinction.
Après sa formation en médecine tropicale à Anvers, il part avec son épouse travailler pendant deux ans dans un hôpital de brousse situé dans la province du Kasai (Congo-ex Zaïre) et c’est là que nait son affinité pour la pratique chirurgicale.
De retour en Belgique, il entame en 1974 sa formation en chirurgie puis en orthopédie, sous la direction de maîtres aux noms illustres tels que les professeurs André Vincent, Jean-Jacques Rombouts et Pierre Denaeyer. Après un an de formation complémentaire dans le service du professeur Solomon à la Witwatersrand university (Johannesbourg), il obtient en mars 79 sa qualification de spécialiste en chirurgie orthopédique.
Depuis cette date, il n’a jamais cessé d’exercer cette profession tout d’abord au sein de l’ICB (clinique du square Marie-Louise), tout en poursuivant une activité de consultant externe aux cliniques universitaires Saint Luc, puis à la clinique Edith Cavell où il est entré en fonction depuis 1996 et enfin, à l’hôpital DELTA depuis décembre 2017.
Dès le début de sa formation en orthopédie, le jeune Docteur Collette manifeste un intérêt tout particulier pour l’articulation du genou, fasciné par la beauté de ses structures anatomiques et la complexité mystérieuse de ses mécanismes physiologiques.
Depuis le début de sa carrière, le Docteur Collette partage son temps entre une activité clinique intense et une activité de recherche alimentée par une curiosité scientifique incessante. Ces activités lui ont valu plusieurs distinctions honorifiques telles que le prix Robert de Marneffe en 1982, le prix Jean Morelle en 1987, le prix du congrès de l’ESSKA (société européenne de chirurgie du genou et d’arthroscopie) en 1996 et enfin le prix du meilleur E-poster du congrès de la société française d’arthroscopie en décembre 2003.
Au début des années 80, une petite révolution dans le traitement des affections articulaires est en train de se produire en Europe sans que personne à l’époque ne prenne vraiment conscience de l’importance du phénomène. Venue du Japon dans les années 60 puis répandue aux États-Unis dans les années 70, elle envahit l’Europe au début des années 80. Il s’agit de l’avènement de l’arthroscopie. Ces événements surviennent exactement au moment où le docteur Collette entame sa carrière de chirurgien orthopédiste. Tout de suite, il prend conscience de l’intérêt majeur de cette technique dans le traitement des affections articulaires. Il participe à Nimègue à un des tout premiers cours d’arthroscopie organisé et animé par des personnages aujourd’huicélèbres tels que les docteurs David Dandy, Jan Gillquist, Eynaar Erickson, Theo Van Reens . C’est là qu’il rencontre un des principaux pionniers de l’arthroscopie au Canada et aux États-Unis,le docteur Robert W. Jackson qui l’invite à séjourner quelques temps dans son service pour s’initier à la technique arthroscopique.
Dès son retour de Toronto, avec le soutien et les encouragements de son chef de service, le docteur Richard Bouillet, le docteur Collette développe activement l’arthroscopie au sein du service d’orthopédie de l’ICB puis introduit la technique, encore inconnue à l’époque, dans le service d’orthopédie des cliniques universitaires Saint Luc avec l’appui du professeur André Vincent.
Dès ce moment, il aida de nombreux jeunes collègues (dr Jean Emile Dubuc, Emmanuel de Coster, Pascal Poilvache, Jean Paul Forthomme et beaucoup d’autres) à s’initier à cette technique tout en poursuivant non seulement son activité clinique courante mais aussi une activité de recherche dans l’amélioration des techniques arthroscopiques.
C’est ainsi par exemple que dans les années 90, il devient en Belgique un des premiers utilisateurs des allogreffes tendineuses dans la reconstruction du ligament croisé antérieur en collaboration avec la banque d’os des cliniques Saint Luc dirigée par le professeur Christian Delloye.
Dans les années 2000, il décrit un concept innovant de reconstruction du ligament croisé antérieur appelé système TLS (Tape Locking Screw). Avec la collaboration du Docteur Xavier Cassard de Toulouse, la technique est mise au point et lancée en 2002 par la société FH orthopedics, tout d’abord en France puis en Europe et ensuite aux États-Unis, au Brésil etc. Aujourd’hui, plus de 40 000 cas de reconstruction ligamentaire ont été réalisés dans le monde avec cette technique.
Toujours dans la mouvance de la recherche, le Dr Collette travaille actuellement au développement de nouvelles techniques dans le domaine de la chirurgie arthroscopique, en collaboration avec la firme MEDACTA, première société de fabrication et distribution de matériel orthopédique en Europe.